Le 6 décembre 2024, plusieurs associations politiques, des élèves du lycée Félix Eboué et étudiants de la ville de N’Djamena se sont rassemblés dans les rues pour manifester leur soutien au président du Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, suite à sa décision de mettre fin à la coopération militaire avec la France.
Ce 6 décembre 2024, des manifestations sporadiques ont eu lieu dans différents quartiers de N’Djamena pour apporter un soutien à la décision du Président de la République Mahamat Idriss Déby Itno, suite à sa décision de mettre fin à l’accord de coopération militaire avec la France. Ce mouvement populaire a attiré des milliers de personnes, qui ont exprimé leur approbation de la politique de souveraineté nationale du chef de l’État.
Les manifestants, portant des pancartes et des drapeaux tchadiens, ont défilé dans les principales artères de la capitale. Parmi eux, des représentants d’associations de la société civile, des étudiants des universités, ainsi que des organisations politiques. Le slogan « NON À LA FRANCE, TCHAD HOURRA, FRANCE BARRA » résonnait fort dans les rues, alors que les manifestants ont clamé leur soutien à la décision du président Mahamat Idriss Déby Itno de mettre un terme à la présence militaire française sur le territoire tchadien.
Le Tchad, anciennement allié stratégique de la France dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, a pris cette décision après plusieurs mois de tensions avec Paris. Le départ des troupes françaises fait partie d’une série de réformes décidées par le Président de la République, Mahamat Idriss Déby Itno, qui cherche à renforcer l’indépendance et la souveraineté du pays. Selon les autorités, cette décision vise à redéfinir les relations du Tchad avec ses partenaires internationaux et à développer une coopération militaire plus équilibrée.
Les manifestants ont salué cette initiative, la considérant comme un acte de courage politique, soulignant la volonté du président de prendre des mesures décisives pour affirmer l’indépendance du pays. « C’est un moment historique pour notre nation. Le Chef de l’Etat a montré qu’il met l’intérêt du Tchad au-dessus de tout, y compris des anciennes relations coloniales », a déclaré un porte-parole des jeunes manifestants.
Cependant, cette décision n’est pas sans controverse. De nombreux observateurs internationaux ont exprimé des préoccupations quant à l’impact que cette rupture pourrait avoir sur la stabilité régionale et sur les relations diplomatiques avec la France, un partenaire économique important du Tchad.
Le gouvernement tchadien, pour sa part, a assuré que le Tchad restait ouvert au dialogue avec ses partenaires internationaux, mais qu’il était désormais temps pour le pays de prendre son destin en main.
La manifestation de ce jour à N’Djamena est donc perçue comme un message fort, non seulement à la France, mais aussi à la Communauté Internationale : le Tchad entend désormais être maître de ses choix en matière de politique étrangère et de sécurité, selon le gouvernement tchadien.
Les tensions autour de cette décision sont loin d’être dissipées, mais pour le moment, la majorité des Tchadiens semble soutenir la démarche du président Mahamat Idriss Déby Itno qui, selon eux, œuvre pour un avenir plus autonome et plus souverain pour le pays.
DARBAWA KAOKAMLA