La Directrice Afrique d’Oxfam, Fati N’zi Hassane a animé une conférence de presse ce jeudi 10 octobre 2024. Cette communication qui intervient dans le cadre d’une visite de travail au Tchad porte sur les inondations, les crises de l’Est et au Lac Tchad.
La région du Lac demeure l’épicentre d’un cocktail explosif de facteurs interconnectés tels que les violences de groupes armés et intercommunautaires. Cette zone confrontée à des crises multidimensionnelles est marquée par la combinaison de quatre crises à savoir alimentaire, nutritionnelle, sécuritaire et climatique.
Selon la Directrice Afrique d’Oxfam, Fati N’zi Hassane, ces crises alimentent la vulnérabilité des communautés, tant des personnes déplacées que des populations hôtes et retournées à l’Est du Tchad. « Les réfugiés soudanais sont accueillis par des communautés déjà très vulnérables qui ont également besoin d’assistance humanitaire et les inondations sans précédentes enregistrées cette année dans l’ensemble des provinces du pays a occasionné des pertes en vie humaine, et des dégâts matériels », affirme Mme Fati N’zi Hassane.
La réponse apportée par Oxfam à cette crise
En réponse à cette situation que traverse le Tchad, Fati N’zi Hassane a déclaré que son organisation déploie des opérations humanitaires et de développement couvrant une dizaine des provinces du pays. « Nos interventions humanitaires se concentrent plus particulièrement dans les provinces du Lac, du Ouaddaï et du Bahr El Gazal et elles bénéficient à plus de 69.000 personnes. Il s’agit d’une réponse multisectorielle aux crises à travers nos programmes en sécurité alimentaire, en eau hygiène et assainissement et en protection », souligne-t-elle.
Pour Mme Fati N’zi Hassane, Oxfam souhaite augmenter sa réponse de manière urgente pour toucher plus de 125.000 personnes. « Pour cela, il nous faut 5 millions de dollar supplémentaires », informe la Directrice Afrique d’Oxfam.
La Directrice Afrique d’Oxfam saluant les réponses sécuritaires de l’Etat tchadien à la crise au Lac et dans sa lutte contre les inondations appelle à une mobilisation de fonds accrue. « Il est décevant de constater que le plan de réponse humanitaire total pour 2024 n’est financé qu’à hauteur de 28,7% en août 2024. Nous appelons les bailleurs internationaux à poursuivre les efforts entrepris pour répondre aux besoins des populations affectées en mobilisant les fonds nécessaires à la réponse humanitaire. Et aux acteurs humanitaires et gouvernementaux à promouvoir une approche intégrée pour répondre aux besoins humanitaires tout en s’attaquant aux causes profondes qui alimentent la crise humanitaire », renchérit-elle.
Mme Fati N’zi Hassane exhorte les populations tchadiennes à une forte implication dans la recherche de solution qui prennent en compte leurs priorités en rapport avec la gouvernance, la justice de genre et la réduction des inégalités.
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