La capitale du Tchad, N’Djamena, a été classée ville la plus polluée au monde en 2024, selon le dernier rapport de l’organisation suisse IQAir, spécialisée dans la surveillance de la qualité de l’air. Avec une concentration annuelle moyenne de 91,8 µg/m³ de particules fines PM2.5, la ville devance des métropoles comme New Delhi (91,6 µg/m³) et Dacca (78 µg/m³). Ce classement met en évidence l’ampleur du problème de pollution de l’air dans cette région et ses conséquences graves sur la santé publique et l’environnement.
Les particules fines PM2.5, qui mesurent moins de 2,5 micromètres de diamètre, sont particulièrement dangereuses car elles pénètrent profondément dans les voies respiratoires et peuvent atteindre la circulation sanguine.
Parmi les principales sources de pollution à N’Djamena, on retrouve la poussière saharienne, les émissions de véhicules, la combustion de biomasse, les activités industrielles et la déforestation croissante.
L’exposition prolongée aux PM2.5 est associée à de nombreux problèmes de santé, notamment, les maladies respiratoires, les maladies cardiovasculaires ainsi que le cancer du poumon.
Sur le plan environnemental, la pollution atmosphérique contribue à la dégradation des écosystèmes, à l’acidification des sols et à la réduction de la biodiversité.
Face à cette situation alarmante, les experts appellent à des mesures urgentes pour améliorer la qualité de l’air à N’Djamena. Parmi les actions recommandées, la mise e, place de régulations environnementales, la promotion des énergies propres, le reboisement et la protection des forêts, l’amélioration des infrastructures urbaines et la sensibilisation et l’engagement communautaire.
La situation de N’Djamena illustre un défi majeur auquel de nombreuses villes africaines font face. Des efforts concertés entre le gouvernement, les organisations internationales et la société civile sont nécessaires pour garantir un avenir plus sain aux générations futures. L’urgence d’agir ne fait aucun doute : la qualité de l’air est un enjeu de santé publique et de développement durable qui doit être placé au centre des politiques environnementales du Tchad.
LA REDACTION
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