Dans une déclaration attendue, le ministre de l’Aménagement du territoire, Mahamat Assileck Halata, a annoncé ce vendredi 16 mai 2025 le report de l’opération de déguerpissement initialement prévue pour le 25 mai dans le quartier Goudji Hamaral-Goz, à N’Djamena. Cette décision intervient dans un contexte marqué par de nombreuses préoccupations exprimées par les populations locales et les acteurs de la société civile.
Prévue dans le cadre d’un vaste projet d’aménagement urbain visant à désengorger certains quartiers et améliorer les infrastructures, l’opération de déguerpissement à Goudji Hamaral-Goz suscitait des inquiétudes concernant la préparation logistique, l’accompagnement social et la relocalisation des familles concernées.
Selon le ministre Halata, le gouvernement a choisi de repousser l’opération de « quatre à cinq mois » afin de garantir une exécution plus harmonieuse et respectueuse des droits des citoyens. « Ce délai supplémentaire permettra de renforcer la coordination entre les différents services impliqués, de mieux informer les populations et de mettre en place des mesures d’accompagnement adaptées », a précisé le ministre lors de son point de presse.
Le report vise également à apaiser les tensions et à favoriser un climat de dialogue entre les autorités et les riverains. Des comités de concertation seront mis en place dans les semaines à venir pour assurer un suivi transparent des démarches engagées et faciliter l’adhésion des populations au projet.
Cette décision a été saluée par plusieurs organisations locales, qui appelaient depuis plusieurs semaines à une suspension temporaire de l’opération, jugeant les délais initialement annoncés trop courts pour une préparation efficace et équitable.
Le ministère de l’Aménagement du territoire a par ailleurs réaffirmé sa volonté d’aller au bout de ce projet d’intérêt public, tout en veillant à limiter les impacts sociaux négatifs. « L’objectif n’est pas de punir ou d’exclure, mais de construire une ville plus moderne et mieux structurée, dans l’intérêt de tous », a conclu Mahamat Assileck Halata.
Ce report marque une étape importante dans la gestion des projets urbains au Tchad, où les questions d’aménagement doivent désormais s’accompagner d’une approche plus inclusive et concertée.
LA REDACTION
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