Dans un communiqué officiel daté du 11 juillet 2025, signé par sa présidente, le Dr OUTMAN HAOUA, la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale du Tchad a exprimé son étonnement et son profond regret à la suite d’un message diffusé sur les réseaux sociaux par le président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale française. Ce dernier s’était exprimé au sujet de la détention et des poursuites judiciaires visant M. Succès Masra, président du parti Les Transformateurs.
Dans sa déclaration, la Commission tchadienne a tenu à rappeler que le Tchad est un État souverain, fondé sur des institutions républicaines où la séparation des pouvoirs est un principe fondamental de la gouvernance démocratique. À ce titre, elle a souligné que les affaires judiciaires relèvent exclusivement de la compétence du système judiciaire national, lequel fonctionne de manière indépendante et dans le strict respect des lois de la République.
Le communiqué insiste sur le fait que toute tentative de commenter ou de remettre en cause des procédures en cours dans un autre État constitue une forme d’ingérence inacceptable dans les affaires intérieures du Tchad. La Commission affirme qu’aucune pression extérieure, fût-elle diplomatique ou parlementaire, ne saurait influer sur le bon déroulement des enquêtes ou sur les décisions de justice.
Concernant le cas spécifique de M. Succès Masra, la Commission a réaffirmé sa confiance pleine et entière en la justice tchadienne, qui, selon elle, mènera cette affaire avec impartialité et dans le respect des droits de la défense, conformément aux principes de l’État de droit.
Cette réponse officielle s’inscrit dans un contexte diplomatique tendu, où les relations entre les institutions parlementaires des deux pays sont mises à l’épreuve par des divergences d’appréciation sur les principes de souveraineté, de non-ingérence et de respect des processus judiciaires nationaux.
Le Dr OUTMAN HAOUA a conclu en appelant à la retenue et au respect mutuel, rappelant que les relations bilatérales entre le Tchad et la France doivent s’inscrire dans un cadre de coopération fondé sur la confiance et le respect des institutions réciproques.
LA REDACTION
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