Le ministre de l’Élevage et de la Production animale, Pr Abderahim Awat Atteib, a procédé ce lundi au lancement officiel de l’atelier zonal consacré à la relecture du projet de Code pastoral. Cette rencontre, qui réunit différents acteurs concernés par la gestion des ressources naturelles, s’inscrit dans la continuité des recommandations issues du Dialogue national inclusif et souverain.
En accueillant la délégation ministérielle, le secrétaire général de la province du Moyen-Chari, Fidèle Kodé Ngolo, a exprimé sa satisfaction quant au choix porté sur Sarh pour abriter les travaux.
« Ce choix traduit l’importance accordée au Moyen-Chari dans ce processus », a-t-il déclaré.
Il a par ailleurs souligné que le Code pastoral constitue un outil stratégique pour prévenir et gérer les conflits liés à l’exploitation des ressources naturelles, dans une région où l’agriculture et l’élevage représentent le socle de l’économie locale.
Le secrétaire général a exhorté les participants à s’impliquer pleinement dans les débats :
« Vos contributions doivent refléter les aspirations réelles des communautés rurales et pastorales », a-t-il insisté.
Il a également réaffirmé la disponibilité des autorités provinciales à accompagner le ministère dans l’élaboration d’un cadre juridique consensuel et adapté aux réalités du terrain.
Dans son discours, le ministre Pr Abderahim Awat Atteib a rappelé que la relecture du Code pastoral n’est pas une initiative isolée mais une exigence nationale, recommandée par le Dialogue national inclusif et souverain et validée par les plus hautes autorités de la République.
« L’objectif est d’assurer une vie paisible aux populations, gage d’un développement harmonieux de notre pays », a-t-il souligné.
Cependant, cette rencontre se déroule dans un contexte marqué par la prise de position des cinq évêques catholiques des diocèses de Doba, Goré, Koumra, Moundou et Sarh. Dans un communiqué conjoint, ils ont exprimé leur refus catégorique de participer aux travaux, une décision qui suscite interrogations et réactions au sein de l’opinion locale.
L’atelier zonal de Sarh apparaît ainsi comme une étape cruciale dans l’élaboration d’un cadre légal de gestion pastorale visant à réduire les tensions récurrentes entre agriculteurs et éleveurs. Les résultats de ces assises devraient contribuer à jeter les bases d’une cohabitation pacifique et d’un développement durable dans les zones rurales.
La Rédaction
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