Tchad : tensions politiques autour de la révision de la Constitution, Aziz Mahamat Saleh défend le mandat de 7 ans et tacle l’opposition
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Tchad : tensions politiques autour de la révision de la Constitution, Aziz Mahamat Saleh défend le mandat de 7 ans et tacle l’opposition

Le débat autour de la modification de la Constitution continue d’enflammer la scène politique tchadienne. Invité sur le plateau de Tchadinfos, le secrétaire général du Mouvement Patriotique du Salut (MPS), Aziz Mahamat Saleh, s’est montré particulièrement critique vis-à-vis de l’opposition, qu’il accuse d’inconstance et d’opportunisme.

Dans son intervention, Aziz Mahamat Saleh a dénoncé ce qu’il considère comme des « volte-face » répétées de certains partis. Il pointe notamment du doigt le Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP) et le RNDT-Le Réveil, qui, selon lui, rejetaient hier le processus constitutionnel mais se présentent aujourd’hui en défenseurs d’une Constitution qu’ils avaient pourtant contestée. « Une telle attitude soulève des interrogations sur leur intégrité et leur cohérence », a-t-il martelé.

Parallèlement, Aziz Mahamat Saleh a justifié la proposition d’allonger le mandat présidentiel de cinq à sept ans. Pour lui, le cycle actuel, marqué par des élections tous les cinq ans, « maintient le pays dans une campagne électorale permanente » au détriment de la gouvernance.

« Organiser des élections tous les cinq ans signifie que nous sommes presque constamment en période électorale. Cela ne laisse pas suffisamment de temps pour mettre en œuvre des politiques publiques efficaces », a-t-il expliqué, avant de rappeler l’exemple des législatives de 2012, après lesquelles les députés étaient restés en place treize ans faute de nouveaux scrutins.

Le secrétaire général du MPS a également profité de cette tribune pour condamner ce qu’il appelle « l’anarchie » dans la pratique politique et médiatique. « On prend le téléphone et on insulte un ministre comme on veut, on insulte le chef de l’État comme on veut. Non ! Il faut que cela s’arrête. La question de la gestion anarchique est terminée », a-t-il insisté, dénonçant un climat de manque de respect institutionnel.

Interrogé sur la déchéance de nationalité de Charfadine Galmaye Saleh et Makaila Nguebla, figures critiques du régime, Aziz Mahamat Saleh a tenu des propos tranchants : « Ces gens déchus ne méritent pas d’être Tchadiens », a-t-il déclaré, relançant la polémique autour de cette mesure exceptionnelle, largement critiquée par des organisations de défense des droits humains.

Au-delà de la question constitutionnelle, Aziz Mahamat Saleh plaide pour une opposition « responsable, fidèle à ses principes » et non guidée par des calculs de circonstance. Pour lui, le véritable défi politique réside dans la cohérence et la constance des acteurs, afin de restaurer la confiance des citoyens dans le jeu démocratique.

MBAILEDE TRESOR

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