Dans un effort concerté de lutte contre la mortalité maternelle, le Ministère de la Santé Publique et de la Prévention, en partenariat avec l’ONG OASIS, organise un atelier de plaidoyer du 13 au 14 juin 2025 au ministère des Affaires étrangères. L’objectif principal de cet atelier est de promouvoir l’utilisation du misoprostol pour la prévention des hémorragies post-partum, ainsi que d’améliorer les soins post-avortement.
L’hémorragie post-partum demeure l’une des principales causes de décès maternels au Tchad. En réponse à cette urgence sanitaire, les parties prenantes réunies à cet atelier entendent renforcer les stratégies existantes et favoriser l’adoption de pratiques médicales éprouvées, notamment l’utilisation du misoprostol, un médicament essentiel dans la gestion des complications obstétricales.
Mme Dougssa Rita, responsable du projet au sein de l’ONG OASIS, a salué l’organisation de cette rencontre qu’elle juge cruciale :
« Cet atelier est une plateforme d’échange qui nous permet de faire le point sur la situation actuelle de la santé de la reproduction au Tchad et de proposer des interventions concrètes et efficaces. L’utilisation du misoprostol, lorsqu’elle est bien encadrée, peut sauver des vies. »
Les travaux de l’atelier réunissent divers acteurs du secteur de la santé, des représentants des ministères clés, des partenaires techniques et financiers, ainsi que des organisations de la société civile. Ensemble, ils discutent des meilleures pratiques, des défis rencontrés sur le terrain et des opportunités de plaidoyer en faveur de politiques de santé reproductive plus inclusives et efficaces.
L’événement s’inscrit dans un contexte national marqué par des indicateurs préoccupants en matière de santé maternelle. Selon les dernières statistiques, des centaines de femmes tchadiennes perdent la vie chaque année des suites de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement, des décès largement évitables grâce à des mesures appropriées et à un accès élargi aux soins de qualité.
À l’issue de l’atelier, des recommandations concrètes sont attendues pour renforcer les politiques de santé de la reproduction, améliorer la disponibilité des médicaments essentiels comme le misoprostol, et accroître la sensibilisation des communautés aux droits en santé sexuelle et reproductive.
L’engagement conjoint du gouvernement et des partenaires comme OASIS laisse entrevoir des avancées significatives pour garantir aux femmes tchadiennes un meilleur accès à des soins sûrs, respectueux et adaptés à leurs besoins.
LA REDACTION
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