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Tchad : Un Atelier stratégique pour une digitalisation sécurisée des archives institutionnelles

Dans une salle comble de l’hôtel de l’Amitié à N’Djamena, s’est tenu ce mercredi 6 août 2025 un atelier de formation stratégique consacré à la digitalisation des archives. Organisé par le Projet d’Appui au Parlement et aux Processus Électoraux (PAPPE), cet événement marque une étape cruciale dans la modernisation des institutions républicaines du Tchad.

Financé par l’Union européenne via le Fonds Européen de Développement et mis en œuvre par le Centre européen d’Appui électoral (ECES), l’atelier réunit une diversité d’acteurs clés : la HAMA, le Conseil constitutionnel, la Cour suprême, le Parlement, mais aussi plusieurs organisations de la société civile. Tous sont concernés par un enjeu commun : la modernisation de la gestion de l’information et des archives au sein de leurs institutions.

L’atelier vise à outiller les professionnels des archives et les informaticiens sur les fondamentaux de la digitalisation, en abordant aussi bien les enjeux stratégiques que les prérequis techniques. Il s’agit d’un pas décisif vers la mise en place d’un système moderne, sécurisé et pérenne de gestion électronique des archives.

Dans son allocution d’ouverture, Madame Madjiguène Thiam, coordinatrice du PAPPE, a salué la mobilisation des participants et rappelé que cette formation « constitue une étape clé dans l’engagement commun en faveur de la modernisation des institutions républicaines du Tchad ». Elle a souligné que le projet PAPPE, dans sa phase II, vise à renforcer durablement les capacités institutionnelles et techniques des acteurs clés de la démocratie.

Prenant la parole à son tour, Madame Fatima Karima Hadj Haroun, Secrétaire 2ème adjointe de l’Assemblée nationale, a livré une réflexion profonde sur l’importance des archives :

« Les archives représentent la mémoire et le patrimoine de nos institutions. Elles garantissent la transparence, la continuité institutionnelle et la transmission de notre histoire. »

Elle a insisté sur la nécessité de la digitalisation, non seulement pour des raisons de modernisation, mais aussi pour une meilleure conservation et un accès facilité à l’information. Toutefois, elle a également pointé plusieurs défis majeurs : la maîtrise des outils numériques, la sécurisation des données et l’adaptation du cadre juridique existant.

Madame Karima a encouragé les participants à profiter de cet espace d’échange pour réfléchir collectivement, partager des expériences et trouver des solutions adaptées à la réalité tchadienne.

Elle a clôturé son intervention en exhortant à une participation active afin que les contributions renforcent les institutions et les projettent résolument dans l’ère du numérique.

Cet atelier représente bien plus qu’une session de formation technique. Il s’inscrit dans une dynamique globale de modernisation démocratique et de gouvernance transparente au Tchad. Dans un contexte où les technologies numériques redéfinissent les pratiques administratives, la digitalisation des archives apparaît non seulement comme une opportunité, mais comme un impératif stratégique pour préserver et valoriser la mémoire nationale.

Avec cet atelier, le Tchad engage une réflexion concrète sur son avenir numérique institutionnel, posant les jalons d’un système archivistique moderne, sécurisé et accessible.

LA REDACTION

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