Le Conseil des ministres, réuni ce jeudi 18 septembre 2025, a adopté un projet de décret attribuant au ministère des Transports un terrain d’une superficie de 1.500.000 m² destiné à la construction d’un port sec à Amdjarass, chef-lieu de la province de l’Ennedi Est.
Pays sans littoral, le Tchad dépend largement des corridors terrestres pour ses importations et exportations. Le choix d’Amdjarass pour accueillir ce projet répond à des considérations géographiques et logistiques. Située à l’extrême nord-est du pays, cette ville est proche des ports libyens de la Méditerranée, mais aussi des axes menant vers l’Égypte et le Soudan.
Selon le gouvernement, cette localisation offre un avantage stratégique qui pourrait réduire les coûts et délais de transport, tout en diversifiant les voies d’accès aux marchés extérieurs.
Un port sec est une plateforme logistique intérieure, reliée aux grands ports maritimes ou aux corridors commerciaux, permettant de regrouper, stocker, dédouaner et redistribuer les marchandises. Pour le Tchad, qui dépend fortement des corridors Douala–N’Djamena (via le Cameroun) et Cotonou–N’Djamena (via le Bénin et le Nigeria), ce type d’infrastructure représente une alternative cruciale.
La décision de doter Amdjarass d’une telle infrastructure s’inscrit aussi dans une logique d’aménagement du territoire. Ville située en zone désertique, Amdjarass pourrait devenir, à terme, un hub logistique et commercial pour l’ensemble de la région saharienne tchadienne.
Pour N’Djamena, ce projet illustre une volonté de renforcer l’intégration du Tchad dans les échanges sahariens et africains, en diversifiant ses routes commerciales. Le port sec d’Amdjarass, une fois achevé, pourrait ainsi devenir un maillon essentiel du désenclavement du pays et un levier pour l’économie nationale.
La Rédaction
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