Une nouvelle étape décisive dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) a été franchie ce mardi 6 mai 2025 à la Maison nationale de la Femme à N’Djamena. La Secrétaire générale du ministère de la Femme et de la Petite Enfance, Mme Appoline Moudelbaye, y a donné le coup d’envoi d’une vaste campagne de sensibilisation de masse destinée à mobiliser l’opinion publique et les acteurs communautaires contre ce fléau.
Cette campagne ambitionne de briser le silence autour des violences faites aux femmes et aux filles, encore trop souvent banalisées dans la société tchadienne. Mme Moudelbaye a souligné, dans son allocution d’ouverture, la nécessité d’une réponse collective, coordonnée et soutenue : « Il est temps de dire non à l’impunité, non à la normalisation des abus. Cette campagne vise à éveiller les consciences, à outiller les communautés et à promouvoir une culture de respect et d’égalité. »
Présent à la cérémonie, l’ambassadeur du Royaume-Uni au Tchad, M. Ross Matthews, a exprimé un soutien sans équivoque de son pays à cette initiative. Il a salué l’engagement des autorités tchadiennes tout en appelant à des actions concrètes et durables. M. Matthews a partagé une anecdote poignante, celle d’une jeune femme enceinte de 18 ans décédée récemment à Walia suite à des violences, rappelant ainsi la réalité tragique de ces actes : « Ce drame n’est pas un cas isolé. C’est une alerte. Nous devons agir, ensemble, maintenant. »
La campagne prévoit une série d’activités dans les écoles, les marchés, les lieux de culte et les médias, impliquant les leaders communautaires, les jeunes et les organisations de la société civile. Elle sera également soutenue par des spots de sensibilisation, des débats publics et des formations ciblées.
Cette mobilisation s’inscrit dans une dynamique nationale de lutte contre les VBG, encouragée par les engagements internationaux du Tchad en matière de droits humains et d’égalité de genre. Elle survient dans un contexte où les violences sexuelles et sexistes continuent de faire de nombreuses victimes, dans l’indifférence ou la peur de représailles.
En lançant cette campagne, les autorités tchadiennes envoient un signal fort : la lutte contre les violences basées sur le genre est désormais une priorité nationale.
LA REDACTION
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