Le Tchad s’apprête à franchir une nouvelle étape dans le développement de son secteur agro-industriel avec l’exportation prochaine de viande vers l’Égypte. Une mission de vétérinaires égyptiens a séjourné en février dernier au Complexe industriel des abattoirs du Logone (CIAL), situé à Moundou, la capitale économique du pays, pour inspecter les installations et valider leur conformité aux normes d’exportation.
La mission des experts vétérinaires égyptiens avait pour objectif d’évaluer la qualité des infrastructures et des procédures mises en place au CIAL. Ce complexe industriel, considéré comme l’un des plus modernes du pays, joue un rôle clé dans la filière de l’élevage et de la transformation de la viande. Les contrôles ont porté notamment sur les conditions sanitaires, les méthodes d’abattage et la traçabilité des produits destinés à l’exportation.
À l’issue de cette visite, les autorités égyptiennes devront donner leur approbation, ouvrant ainsi la voie aux exportations de viande tchadienne vers l’Égypte. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de diversification des débouchés pour les produits d’élevage tchadiens, un secteur essentiel pour l’économie nationale.
L’exportation de viande vers l’Égypte représente une opportunité économique majeure pour le Tchad. Le pays dispose d’un cheptel important, estimé à plusieurs dizaines de millions de têtes de bétail, ce qui en fait l’un des piliers de son économie. Jusqu’à présent, cette richesse était essentiellement exploitée pour la consommation locale et les échanges régionaux.
Avec la mise en place de circuits d’exportation vers des marchés plus vastes comme l’Égypte, le Tchad pourrait renforcer son rôle dans le commerce international de la viande et accroître ses revenus issus de l’élevage. Cette dynamique pourrait également encourager les investissements dans l’amélioration des infrastructures et de la chaîne de production, garantissant ainsi une meilleure compétitivité du secteur.
L’Égypte, avec sa population de plus de 100 millions d’habitants, est un marché attractif pour la viande d’origine africaine. En établissant ce partenariat avec le Tchad, le pays cherche à diversifier ses sources d’approvisionnement en produits carnés, tout en bénéficiant d’une viande de qualité répondant aux normes sanitaires exigées.
Si l’approbation des autorités égyptiennes est confirmée, cette collaboration pourrait ouvrir la porte à d’autres opportunités commerciales entre les deux pays, notamment dans les domaines de l’agriculture et de l’agro-industrie.
En attendant l’officialisation de cet accord, les acteurs de la filière au Tchad espèrent que cette initiative marquera le début d’une nouvelle ère pour l’exportation de la viande tchadienne, contribuant ainsi à la croissance économique du pays.
LA REDACTION
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