Dans son décret N° 0128/PR/PM/MSPI/2024, le ministère de la Sécurité publique et de l’Immigration définit les conditions d’admission et de séjour des étrangers au Tchad avec une rigueur nouvelle.
En premier lieu, il établit clairement que tout individu sans nationalité tchadienne est considéré comme un étranger et est soumis à des régulations spécifiques. Les membres de missions diplomatiques et leurs familles, ainsi que ceux bénéficiant d’accords de visa, sont exemptés de certaines exigences, ce qui souligne une volonté d’harmonisation avec les standards internationaux.
Les ressortissants des États membres de la CEMAC, ainsi que ceux d’États ayant des accords d’exemption de visa, profitent d’un régime simplifié leur permettant un séjour jusqu’à 90 jours sans visa, à condition de présenter des documents d’identité appropriés. Cette mesure vise à faciliter les échanges régionaux tout en maintenant des contrôles rigoureux pour d’autres catégories d’étrangers, qui doivent se conformer à des exigences telles que la présentation d’un passeport valide, d’un visa adéquat, d’un justificatif d’hébergement, et d’un carnet de vaccination contre la fièvre jaune.
Le décret introduit également des procédures précises pour l’obtention et le renouvellement des cartes de séjour, exigeant une demande préalable pour les séjours dépassant 90 jours. Les obligations incluent l’enregistrement à l’immigration dans les trois jours suivant l’arrivée et une responsabilité accrue pour les transporteurs qui doivent fournir des listes de passagers et assumer les coûts des personnes refusées à l’entrée.
En matière de profession, le décret renseigne qu’aucun étranger ne peut exercer une activité rémunérée sans détenir une carte de séjour valide. De plus, les employeurs doivent veiller à respecter ces régulations. Les conditions de sortie sont également encadrées, avec des visas de sortie requis pour les visiteurs temporaires dépassant la durée de leur visa.
Bang-Abalao Bang-né
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