Le parti au pouvoir au Togo, l’Union pour la République (UNIR), a remporté une victoire écrasante lors des élections municipales tenues le 17 juillet 2025, consolidant ainsi son emprise sur le paysage politique togolais. Selon les résultats provisoires communiqués par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), l’UNIR a raflé 1 150 sièges sur les 1 527 en jeu, soit environ 75 % des suffrages exprimés.
Cette performance électorale confirme la suprématie politique de l’UNIR, formation fondée en 2012 et dirigée par le président Faure Essozimna Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005. Les résultats illustrent la solidité de son implantation locale et l’efficacité de ses réseaux dans toutes les régions du pays.
L’UNIR conserve ainsi un contrôle quasi-total des conseils municipaux, ce qui lui assure un levier institutionnel essentiel dans la mise en œuvre de ses politiques à l’échelle locale, notamment en matière de développement, d’urbanisme et de gouvernance territoriale.
L’opposition togolaise, déjà affaiblie par des années de divisions internes et de boycotts électoraux, ressort très affaiblie de ce scrutin. L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), principal parti d’opposition dirigé par Jean-Pierre Fabre, n’a obtenu que 51 sièges, loin derrière la majorité présidentielle. Les autres formations politiques et listes indépendantes se partagent les sièges restants, confirmant l’éclatement de l’opposition et sa difficulté à constituer un contrepoids crédible.
Les élections municipales se sont déroulées dans un climat relativement calme. Aucune violence majeure n’a été signalée, et les missions d’observation nationale et internationale ont salué l’organisation technique du scrutin, tout en émettant quelques réserves sur l’accès équitable aux médias et les ressources financières entre les partis.
L’opposition a toutefois dénoncé certaines irrégularités, notamment des cas d’intimidation et d’achat de voix, sans pour autant remettre en cause globalement la validité des résultats. La CENI a promis de traiter tous les recours déposés avant la publication des résultats définitifs.
Avec ce succès massif, l’UNIR confirme sa stratégie de contrôle progressif des échelons du pouvoir, du niveau local au sommet de l’État. Cette victoire renforce également la position de Faure Gnassingbé, dont le mandat court jusqu’en 2030, et pourrait ouvrir la voie à de nouvelles réformes territoriales ou institutionnelles.
Ce scrutin municipal constitue ainsi une étape clé dans la consolidation du pouvoir de l’UNIR, à moins de deux ans des élections législatives prévues en 2027.
LA REDACTION
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