Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), est une nouvelle fois endeuillée par une catastrophe naturelle. Au moins 33 personnes ont perdu la vie dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 avril 2025, à la suite de pluies torrentielles qui ont provoqué des inondations d’une ampleur considérable dans plusieurs communes de la ville. Le bilan humain, encore provisoire, pourrait s’alourdir dans les heures à venir.
Selon le gouvernement congolais, les fortes précipitations ont provoqué l’effondrement de nombreuses habitations, causant la mort de dizaines de personnes et faisant de nombreux blessés. Plusieurs familles se retrouvent désormais sans abri, dans une capitale qui compte déjà un fort taux de logements précaires. Les inondations ont particulièrement touché les quartiers les plus densément peuplés, souvent situés dans des zones à risque.
Dans un communiqué officiel, Jacquemain Shabani, vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, a annoncé la mise en place d’une cellule de gestion de crise, en collaboration avec les forces armées, les ministères concernés et les autorités provinciales. Cette cellule a pour mission d’organiser l’évacuation des sinistrés, de coordonner les secours et de sécuriser les zones les plus touchées.
Les conséquences sur les infrastructures urbaines sont lourdes. Plusieurs axes routiers majeurs de Kinshasa ont été rendus impraticables par les eaux, compliquant le déploiement des secours. Des quartiers entiers sont privés d’électricité et d’eau potable, accentuant la détresse des populations sinistrées. Le ministère des Transports a également fait état de perturbations graves sur les routes menant à l’aéroport international de N’djili. Des navettes d’urgence ont été mises en place pour assurer un minimum de continuité dans les déplacements, notamment pour les passagers bloqués.
Avec plus de 17 millions d’habitants, Kinshasa est l’une des plus grandes mégapoles d’Afrique. Mais sa croissance rapide s’est faite au détriment de la planification urbaine et de la résilience aux risques naturels. Les inondations récurrentes sont accentuées par le manque de canalisations efficaces, la déforestation et l’occupation anarchique des zones marécageuses.
Les services météorologiques annoncent la poursuite des précipitations dans les jours à venir, alimentant les craintes d’un nouveau drame. La saison des pluies, qui s’étend de novembre à mai en RDC, pourrait encore réserver d’autres épisodes violents.
Face à cette situation dramatique, plusieurs organisations humanitaires se mobilisent pour venir en aide aux sinistrés. Le gouvernement a lancé un appel à la solidarité nationale et internationale pour renforcer les capacités de réponse d’urgence.
Cette catastrophe rappelle cruellement la nécessité pour les autorités congolaises de renforcer les politiques de prévention des risques et de résilience urbaine, dans un contexte de changement climatique où les événements extrêmes tendent à se multiplier.
LA REDACTION
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