Dimanche 8 septembre, une tragédie maritime a frappé le Sénégal lorsque l’embarcation des migrants, en route vers l’Europe, a chaviré au large de Mbour. Le bilan macabre s’est alourdi, avec la marine sénégalaise annonçant la récupération de 26 corps jusqu’à présent, tandis que plusieurs personnes restent portées disparues. Les opérations de recherche se poursuivent, laissant les familles dans l’angoisse.
Le naufrage, qui a eu lieu peu après le départ de la pirogue, a été marqué par la présence d’un grand nombre de passagers, beaucoup d’entre eux ayant embarqué au port de pêche de Mbour, un point névralgique pour les migrants qui tentent de rejoindre l’Europe, principalement via les Canaries. Ce phénomène de migration clandestine, dans le contexte de l’augmentation des départs vers les archipels espagnols, suscite également des préoccupations majeures au sein de la société sénégalaise.
Aminata Touré, ancienne Première ministre et nouvelle haute représentante du président Bassirou Diomaye Faye, a exprimé sa solidarité avec les victimes et a appelé la jeunesse à repenser l’idée de l’immigration clandestine. Elle encourage les jeunes Sénégalais à se concentrer sur les opportunités à l’intérieur du pays, soulignant qu’un avenir positif est envisageable sans avoir à risquer leur vie en mer.
Ce drame s’inscrit dans un contexte de migration croissante, avec plus de 22 000 migrants ayant atteint les Canaries depuis le début de l’année, un chiffre qui a doublé par rapport à l’année précédente. Les autorités espagnoles, en visite en Afrique de l’Ouest, ont évoqué des accords pour réguler la migration, afin d’organiser des entrées régulières sur leur territoire en fonction des besoins du marché du travail.
Alors que les recherches se poursuivent, cette tragédie soulève des questions profondément ancrées dans les dynamiques migratoires, l’espoir et les désespoirs d’une jeunesse en quête d’un avenir meilleur, tout en mettant en lumière les urgences et les enjeux sociétaux auxquels le Sénégal doit faire face.