Selon plusieurs témoins au Burkina Faso, des hommes portant des uniformes des Forces armées burkinabè auraient tué une centaine de personnes. Les incidents se sont produits entre le 3 et le 9 mai 2024, pendant la période d’approvisionnement de la commune Tankoualou.
Parti de Fada-Ngourma le 3 mai 2024, un convoi a été dépêché pour apporter des provisions de premières nécessités aux habitants de la commune Tankoualou. La sauvegarde du convoi était assurée par des soldats burkinabè. Les récits préliminaires révèlent que des victimes ont été signalées dans chaque village situé le long du parcours du convoi. Un expert surveillant le paysage sécuritaire au Burkina Faso précise que la majorité des victimes étaient des villageois locaux qui, dans le but de cultiver leurs terres, avaient accepté de payer une forme d’hommage aux factions extrémistes armées.
Les militaires ont appréhendé de nombreuses personnes dans les zones traversées par le convoi, les accusant de collusion avec des factions terroristes armées. Ainsi, pendant plusieurs jours, les restes sans vie de nombreux civils innocents ont été découverts tout au long du trajet du convoi. Un témoin raconte un affrontement acharné entre les forces militaires et les jihadistes.
Il n’y a pas eu de communication officielle sur les nouveaux massacres de civils dans l’Est, où des groupes terroristes armés imposent des amendes de 50.000 francs CFA (environ 76,19 euros) par personne pour ne pas être incluse.
Klaranouba Mastabaye Kétura
( Source: RFI )
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