Alors que le Conseil constitutionnel doit proclamer les résultats définitifs de l’élection présidentielle d’ici le 26 octobre 2025, le climat politique reste particulièrement tendu au Cameroun. Les camps du président sortant Paul Biya et de son principal adversaire Issa Tchiroma Bakary s’observent avec méfiance, sur fond de rumeurs de négociations en coulisses.
Selon des informations rapportées par Jeune Afrique, le chef de l’État, au pouvoir depuis plus de quatre décennies, aurait proposé à son opposant le poste de Premier ministre. Une offre perçue comme un geste d’apaisement politique après une campagne électorale marquée par de vives polémiques et des accusations de fraudes.
« Le président Biya cherche à préserver la stabilité du pays dans un contexte de tensions sociales et économiques », confie une source proche du gouvernement citée par le magazine panafricain.
De son côté, le camp d’Issa Tchiroma Bakary reste prudent. S’il n’a pas confirmé l’existence d’une telle proposition, un membre de son entourage évoque « une manœuvre politique visant à diviser l’opposition avant la proclamation des résultats ».
Sur le terrain, la tension est palpable. À Yaoundé, Douala et dans plusieurs villes du Nord, la présence sécuritaire a été renforcée ces derniers jours. Les autorités appellent au calme et au respect des institutions, tandis que les observateurs internationaux demandent plus de transparence dans le processus électoral.
Le Conseil constitutionnel, présidé par Clément Atangana, a jusqu’au 26 octobre pour rendre publics les résultats définitifs. En attendant, la population camerounaise retient son souffle, entre espoir de changement et crainte d’instabilité.
La Rédaction
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