Cameroun – Présidentielle du 12 octobre : le Conseil constitutionnel écarte tous les recours contestataires
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Cameroun – Présidentielle du 12 octobre : le Conseil constitutionnel écarte tous les recours contestataires

Le Conseil constitutionnel du Cameroun a rejeté, ce mercredi 22 octobre 2025, huit requêtes introduites par des partis politiques d’opposition, des associations civiles et d’autres acteurs électoraux réclamant l’annulation totale ou partielle de l’élection présidentielle du 12 octobre, invoquant des irrégularités présumées.

Au terme d’une audience de plus de deux heures et demie, le président du Conseil, Clément Atangana, a déclaré que si certaines requêtes étaient « formellement recevables », leurs arguments étaient « non fondés ». D’autres ont été jugées « irrecevables » pour vice de forme ou absence de fondement juridique.

Sur les onze requêtes initialement déposées, trois ont été retirées avant l’examen. Le candidat du PCRN, Cabral Libii, et celui du SDF, Joshua Osih, ont officiellement désisté, renonçant à leurs demandes d’annulation partielle du scrutin. Le Conseil a pris acte de ces retraits en début d’audience.

Les huit autres dossiers restants ont été examinés successivement par le collège des « sages » siégeant au Palais des Congrès de Yaoundé.

Parmi les requêtes examinées figurait celle de la seule femme candidate à la présidentielle, dont le nom n’a pas été révélé lors de l’audience publique. Son recours, qui visait à obtenir l’annulation totale du scrutin, a été déclaré irrecevable pour absence de référence aux dispositions légales soutenant les faits allégués.

Dans son exposé, la candidate avait évoqué « des fraudes massives », « des dysfonctionnements graves » et « des atteintes aux libertés individuelles », estimant que ces irrégularités rendaient le scrutin non crédible. Ces arguments n’ont toutefois pas convaincu le Conseil constitutionnel.

Avec cette décision, le Conseil constitutionnel écarte les derniers obstacles juridiques à la proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle, prévue au plus tard le 27 octobre, conformément aux dispositions du code électoral.

Clément Atangana a rappelé, en clôturant les débats, que la mission du Conseil était de « dire le droit, et non de se substituer à la volonté du peuple exprimée dans les urnes ».

La décision du Conseil, rendue publique à l’issue d’une audience retransmise en direct à la télévision nationale, marque la fin de la phase contentieuse du processus électoral. La proclamation des résultats officiels est désormais attendue avec une attention particulière, dans un climat politique tendu et marqué par la méfiance d’une partie de l’opposition.

La Rédaction

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