Dans un geste diplomatique inédit, les États-Unis, l’Égypte, l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis ont signé ce vendredi 12 septembre 2025, une déclaration conjointe pour mettre fin au conflit sanglant qui déchire le Soudan depuis plus d’un an et demi.
Fruit de plusieurs mois de négociations, le texte prévoit un processus en trois temps notamment une trêve humanitaire immédiate de trois mois, un cessez-le-feu permanent, une transition politique de neuf mois.
Les signataires affirment être « déterminés à mettre fin à l’escalade militaire et à soutenir la souveraineté et l’unité du Soudan ». Washington y voit une étape cruciale pour stabiliser la Corne de l’Afrique, zone stratégique pour la sécurité mondiale et les échanges commerciaux.
Riyad et Abou Dhabi, déjà impliqués dans plusieurs médiations régionales, entendent consolider leur rôle de garants de la paix, tandis que Le Caire, voisin direct, se place en acteur incontournable pour la stabilité de la vallée du Nil.
Malgré cette percée diplomatique, le terrain reste marqué par une crise humanitaire dramatique : plus de neuf millions de personnes ont été déplacées depuis le début des combats, selon l’ONU, et des centaines de milliers survivent dans des camps improvisés.
Pour la première fois depuis avril 2023, un cadre clair se dessine pour une sortie de crise. Mais la réussite de ce plan dépendra avant tout de la volonté des factions soudanaises de respecter leurs engagements.
Reste à savoir si cette initiative ouvrira la voie à une paix durable, ou si elle rejoindra la longue liste des tentatives avortées.
La Rédaction
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