La polémique enfle autour de la situation judiciaire et médicale de Dr Succès Masra Assyongar, président du parti Les Transformateurs, condamné à 20 ans de prison. Suite au point de presse tenu par son collectif d’avocats, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Gassim Chérif Mahamat, a réagi avec fermeté, rejetant les accusations de dégradation de santé du leader politique.
Lundi 3 novembre, les avocats de Dr Masra ont alerté sur « la dégradation rapide » de l’état de santé de leur client. Selon eux, des symptômes inquiétants nécessitent des examens spécialisés impossibles à réaliser au Tchad. Le collectif, conduit par Me Jacqueline Moudéina, affirme avoir introduit une demande de liberté provisoire pour raisons médicales depuis le 13 octobre, restée à ce jour sans réponse.
Sur le plan judiciaire, les défenseurs rappellent avoir déposé trois pourvois en cassation devant la Cour suprême, contestant la procédure qui a conduit à la condamnation de leur client. Ils dénoncent également « le silence des autorités » et des déclarations gouvernementales qu’ils jugent « contraires à la séparation des pouvoirs ». Le collectif appelle à une mobilisation nationale et internationale pour garantir la prise en charge médicale et la libération du président des Transformateurs.
Face à ces accusations, le gouvernement n’a pas tardé à réagir. Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Gassim Chérif Mahamat, a tenu à rassurer l’opinion publique :
« L’état de santé de M. Masra n’est pas inquiétant. Qu’ils nous fournissent les éléments qu’ils détiennent et qui appuient qu’il est malade », a-t-il déclaré.
Le ministre a ajouté que les autorités compétentes suivent de près la situation des détenus, dans le respect des procédures judiciaires et des normes en vigueur. Il a par ailleurs invité les avocats à « faire preuve de responsabilité » et à éviter toute instrumentalisation politique du dossier.
Cette réaction du gouvernement intervient dans un contexte de tension persistante entre les autorités et l’opposition, alors que plusieurs organisations de défense des droits humains continuent d’appeler à plus de transparence et à la garantie des droits fondamentaux des détenus politiques au Tchad.
La Rédaction



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