Le contexte de tension dans la région du Moyen-Orient atteint de nouveaux sommets alors que l’Égypte a lancé un avertissement clair à Israël. Ce jeudi 11 septembre 2025, Diaa Rashwan, directeur de la communication de la présidence égyptienne, a déclaré au quotidien Al Ahram : « L’Égypte ne cherche pas la guerre, mais elle s’y prépare. Israël ne voit ni ne reconnaît d’armées capables de mener une guerre conventionnelle directe sauf l’armée égyptienne ».
Cette déclaration intervient dans le sillage des propos du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, qui a évoqué la possibilité que les habitants de Gaza soient contraints de quitter l’enclave palestinienne pour se réfugier en Égypte. Une suggestion qui a immédiatement suscité une réaction ferme du Caire. Pour l’Égypte, tout déplacement forcé de la population de Gaza constitue une « ligne rouge » qui ne saurait être franchie.
L’avertissement égyptien met en lumière plusieurs dimensions de la situation : d’abord la préparation militaire. Rashwan souligne que bien que l’Égypte ne souhaite pas l’escalade, elle reste capable de déployer ses forces dans le cadre d’un conflit conventionnel, un message direct adressé à Israël pour dissuader toute action qui pourrait déstabiliser la frontière égyptienne ou entraîner un afflux massif de réfugiés.
Ensuite, il y a la dimension diplomatique. L’Égypte se positionne comme un acteur incontournable dans toute négociation ou intervention dans le conflit israélo-palestinien. En affirmant son opposition à un déplacement forcé de Gaza vers son territoire, Le Caire réaffirme sa volonté de protéger la souveraineté nationale tout en jouant un rôle clé dans la gestion humanitaire et politique de la crise.
La population de Gaza, déjà confrontée à des conditions humanitaires extrêmement difficiles, serait gravement affectée par un déplacement massif. L’Égypte, qui partage une frontière avec Gaza, craint non seulement l’onde de choc sociale et économique d’un afflux de réfugiés, mais également les conséquences sécuritaires qu’une telle opération pourrait engendrer. Le message égyptien vise donc à prévenir une crise majeure avant qu’elle ne se produise.
Cette prise de position égyptienne s’inscrit dans un contexte régional tendu, marqué par la violence récurrente à Gaza et par les tensions persistantes entre Israël et ses voisins. La déclaration de Rashwan, ferme mais mesurée, souligne la gravité de la situation et la responsabilité des acteurs régionaux à éviter l’escalade.
Alors que les yeux du monde restent tournés vers le Moyen-Orient, l’Égypte envoie un avertissement clair : la guerre n’est pas souhaitée, mais la nation est prête à se défendre. Toute tentative de déplacer la population de Gaza vers l’Égypte franchirait une ligne rouge, avec des conséquences potentiellement graves pour la stabilité régionale. Israël est ainsi confronté à une mise en garde stratégique qui pourrait influencer ses décisions dans le conflit en cours.
La Rédaction
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