Un tribunal de Niamey a condamné, mardi 16 septembre 2025, le journaliste Hassane Zada à trente mois de prison ferme et à une amende de 2 millions de francs CFA (plus de 3 000 euros) pour des propos jugés « injurieux » et « diffamatoires » à l’encontre du général Abdourahamane Tiani, Président de Transition depuis le renversement du président Mohamed Bazoum en juillet 2023.
Directeur de publication du journal régional Toubal Info et correspondant de la chaîne privée Canal 3, Hassane Zada avait été arrêté fin août. Les chefs d’accusation retenus contre lui incluent la diffusion de données de nature à troubler l’ordre public, l’injure et la diffamation.
Le verdict est tombé : Hassane Zada a écopé de deux ans et demi d’emprisonnement et 2 millions de francs CFA d’amende.
Au-delà de son métier de journaliste, M. Zada est également une figure connue de la société civile. Il était le coordinateur régional du mouvement M62, organisation qui soutient le régime militaire en place. Toutefois, après son arrestation, il a été exclu du mouvement, signe des tensions internes que suscite son parcours.
Cette condamnation a suscité des inquiétudes au sein de la profession journalistique et parmi les organisations de défense des droits humains, qui y voient un nouveau signal d’alerte sur la liberté de la presse au Niger. Le pays, déjà classé parmi les zones à risques pour les journalistes par plusieurs ONG, pourrait connaître une aggravation de la censure et des intimidations à l’encontre des voix critiques.
La Rédaction
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