Une cérémonie de rétrocession s’est tenue en présence des autorités civiles et militaires tchadiennes, marquant le départ définitif du détachement militaire français de cette petite ville stratégique.
Ce jeudi 26 décembre 2024 au matin, une cérémonie de rétrocession s’est tenue en présence des autorités civiles et militaires tchadiennes, marquant le départ définitif du détachement militaire français de cette petite ville stratégique.
La trentaine d’hommes qui géraient l’aérodrome de Faya-Largeau a quitté la capitale provinciale du Borkou en début de matinée, pour rejoindre Ndjamena. Ce long voyage de près de 800 km s’étendra sur plusieurs jours de piste. Quant au matériel, représentant plusieurs dizaines de tonnes, il sera rapatrié directement en France par avion-cargo.
Après la suspension de l’accord militaire entre Paris et Ndjamena, des Mirage 2000 et une unité de soldats français avaient quitté le territoire tchadien ces dernières semaines.
« La rétrocession de cette base vient dans la continuité du plan qui avait été établi avec les autorités tchadiennes, qui ont exprimé leur souhait d’exprimer pleinement leur souveraineté. Dans ce cadre, il y a déjà eu le départ des Mirage 2000D le 10 décembre, et dans la continuité logique, aujourd’hui [jeudi 26 décembre] donc, il y a la rétrocession de la base de Faya-Largeau, qui a eu lieu ce jour même en présence des autorités tchadiennes », indique une source militaire française.
Exactement. Sur la base de Faya, c’était une trentaine de militaires français qui étaient stationnés. Là, ils rejoignent actuellement Ndjamena avec leur matériel par convoi routier. Donc, c’est plusieurs jours de piste, avec un convoi qui se compose d’à peu près une cinquantaine de véhicules. Et ensuite, ils ont vocation à retourner sur la métropole. Et il y a également un Antonov 124 qui a décollé avec à peu près 80 tonnes de fret et qui se dirigent vers l’Hexagone pour le reste du matériel. Et donc, ce retrait se fait dans le respect de la souveraineté des Tchadiens, en bon ordre et selon le calendrier établi.
« Les rétrocessions vont se faire en suivant, conformément aux discussions qui ont encore lieu en ce moment avec les autorités tchadiennes. Manifestement, on va poursuivre par la rétrocession d’Abéché pour terminer par le camp Kossei à Ndjamena. Et tout ça se fera en bon ordre et en fonction de nos capacités qui sont aujourd’hui assez sollicités par ailleurs, notamment avec la catastrophe naturelle qui a eu lieu sur Mayotte », a déclaré Guillaume Vernet.
« Ce calendrier, qui a été effectivement exprimé par les Tchadiens, est un souhait de départ qu’on comprend ». Ils expriment leur souveraineté à nouveau. Cette échéance semble aujourd’hui assez difficile, compte tenu des tensions qui existent sur nos moyens. Néanmoins, on fera tout notre possible pour pouvoir se mettre en conformité avec leurs souhaits, sachant que se retirer, ça veut surtout dire retirer nos unités combattantes. Et ensuite, le retrait du matériel se fera par un échelon de liquidation administratif », a affirmé le colonel Guillaume Vernet
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