Tchad : La Toussaint, fête des saints et fête de l’espérance
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Tchad : La Toussaint, fête des saints et fête de l’espérance

Chaque 1er novembre, les chrétiens du monde entier célèbrent la Toussaint, une fête lumineuse dédiée à tous les saints et saintes connus ou anonymes qui ont vécu dans la foi. Au Tchad, cette célébration revêt une dimension à la fois spirituelle et communautaire, marquée par la prière, le recueillement et l’espérance.

La Toussaint, dont le nom signifie littéralement « fête de tous les saints », rend hommage à cette multitude de croyants qui ont consacré leur vie à Dieu, parfois jusqu’au martyre. Chaque année, elle invite les fidèles à se souvenir de l’exemplarité de ces hommes et femmes qui ont fait de leur vie un témoignage de foi, de charité et de fidélité à l’Évangile.

Si elle est souvent associée au souvenir des morts, la Toussaint précède en réalité le Jour des défunts, célébré le 2 novembre. Là où ce dernier est consacré à la prière pour les âmes des disparus, la Toussaint est avant tout une fête de la joie et de l’espérance, honorant ceux qui ont atteint la sainteté.

Dans la tradition catholique, le 1er novembre est une solennité, c’est-à-dire l’une des grandes fêtes du calendrier liturgique. Chez les orthodoxes, la fête de tous les saints est célébrée le premier dimanche après la Pentecôte. Du côté protestant, les pratiques varient : certains rendent hommage aux témoins de la foi, tandis que d’autres rejettent toute prière adressée à des personnes défuntes.

Introduite au Tchad par les missionnaires chrétiens durant la période coloniale, la Toussaint s’est profondément enracinée dans la vie religieuse du pays. Dans les paroisses de N’Djamena, Moundou ou Sarh, des messes spéciales sont célébrées à cette occasion. Les chants, les prières et les homélies rappellent la fidélité des saints à Dieu et exhortent les croyants à suivre leur exemple.

Mais la célébration ne se limite pas aux églises. Dans de nombreuses familles, la fête se poursuit au cimetière, où parents et enfants se rassemblent pour honorer la mémoire des leurs. Les fleurs déposées sur les tombes, les bougies allumées et les prières murmurées traduisent à la fois la gratitude, l’amour et le respect envers les disparus. Ces gestes simples renforcent aussi les liens familiaux et communautaires, au cœur de la culture tchadienne.

Au-delà du souvenir, la Toussaint est un appel à l’espérance. Elle rappelle que la sainteté n’est pas réservée à une élite, mais qu’elle est une vocation ouverte à tous : chaque chrétien est invité à vivre dans la foi, la justice et la charité, à sa mesure et dans son quotidien.

Indissociable du Jour des fidèles défunts célébré le lendemain, la Toussaint ouvre ainsi deux journées de prière, de recueillement et de paix intérieure.

Au Tchad comme ailleurs, le 1er novembre demeure un temps fort du calendrier chrétien, où la foi se conjugue à la tradition, et où la lumière des saints éclaire, une fois encore, le chemin des vivants.

MBAÏLEDE TRESOR

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