De retour d’une mission sensible à Moundou, dans la province du Logone Occidental, théâtre de vives tensions communautaires à Mandekao, le Général de Corps d’Armée Ali Ahmat Aghabache, ministre de la Sécurité publique, a tenu à rassurer l’opinion publique nationale depuis l’aéroport de N’Djamena.
Pendant deux jours, le ministre, à la tête d’une délégation gouvernementale composée de plusieurs hauts responsables, a mené une série de consultations avec les différentes parties prenantes. Ces rencontres ont impliqué les autorités administratives locales, les chefs traditionnels, les leaders communautaires, ainsi que les forces de défense et de sécurité.
Cette mission avait pour objectif principal de contenir les tensions survenues à Mandekao, rétablir un climat de confiance entre les communautés et renforcer la cohésion sociale. Selon les propos du ministre Aghabache, des avancées significatives ont été réalisées. « Cette mission traduit la détermination du gouvernement à encourager la paix et la stabilité », a-t-il affirmé, soulignant que des accords ont été signés entre les parties en conflit.
Parmi les mesures convenues figurent des engagements de non-agression, la reprise du dialogue intercommunautaire sous médiation officielle, ainsi que le renforcement de la présence sécuritaire dans les zones sensibles pour prévenir toute résurgence de violence.
Si le Général Aghabache parle d’une mission « accomplie », les observateurs sur place insistent sur la nécessité de traduire ces engagements en actes durables. La réussite de cette démarche dépendra de la mise en œuvre effective des accords et du suivi rigoureux par les autorités concernées.
Le retour au calme à Mandekao constitue un test important pour la politique de gestion des conflits communautaires du gouvernement de transition. Dans un contexte national encore fragile, la gestion de ces tensions locales représente un enjeu majeur pour la stabilité globale du pays.
Plusieurs voix s’élèvent désormais pour réclamer l’instauration d’un mécanisme permanent de surveillance et de médiation dans les zones à risques. Cette mission, bien qu’essentielle, ne peut être qu’un début, soulignent certains acteurs de la société civile.
Le déplacement du ministre de la Sécurité publique à Moundou est perçu comme un signal fort de l’engagement gouvernemental pour la paix. Mais la vigilance reste de mise : seule une politique cohérente, inclusive et durable permettra d’éradiquer les causes profondes des conflits récurrents dans le sud du Tchad.
LA REDACTION
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