La France a réagi officiellement à la situation politique tendue que traverse le Cameroun à la suite de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 27 octobre 2025. Dans un communiqué diffusé par le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères, Paris dit suivre « avec la plus grande attention » l’évolution de la situation dans le pays.
La diplomatie française a pris acte de la décision du Conseil constitutionnel camerounais validant les résultats du scrutin présidentiel. Toutefois, elle se déclare « particulièrement préoccupée » par les violences et les affrontements qui ont éclaté dans plusieurs villes à la suite de cette annonce. Selon des sources concordantes, plusieurs civils auraient perdu la vie, tandis que des centaines de blessés sont recensés, victimes de tirs à balles réelles lors de la dispersion de manifestations.
Face à cette escalade de la tension, la France appelle les autorités camerounaises à « garantir la sécurité et l’intégrité physique de tous les citoyens ». Elle exhorte également l’ensemble des acteurs politiques et sociaux à « faire preuve de retenue » et à privilégier un « dialogue constructif » dans le but de rétablir la paix, la sécurité et la sérénité au sein de la population.
Paris insiste par ailleurs sur le respect des principes démocratiques et de l’État de droit. « Il nous paraît essentiel que la démocratie, les libertés fondamentales et l’État de droit soient scrupuleusement respectés », souligne le communiqué, ajoutant qu’il est « nécessaire que toutes les personnes détenues arbitrairement depuis le début du processus électoral soient libérées afin de préserver la cohésion nationale ».
Enfin, la France rappelle que la sécurité de ses ressortissants demeure une priorité. L’ambassade de France à Yaoundé et le consulat général à Douala sont « pleinement mobilisés » et suivent de près la situation sur le terrain, en lien avec les autorités locales.
Cette prise de position de Paris intervient dans un contexte particulièrement tendu, marqué par des contestations des résultats électoraux et une répression dénoncée par plusieurs organisations de défense des droits humains.
La Rédaction



Laisser un commentaire